Bahamas



2015.03.13 Traversée des BVI's . Tortola aux Bahamas (Mayaguana)

Nous avons commencé notre traversée avec nos amis Pat et Diane de Shenanigans, qui ont décidé d’abandonner après une heure, suite aux conditions difficiles. Nous savons que la navigation aux Bahamas est assez compliquée que ce soit au niveau de la météo qu’au niveau de la lecture du plan d’eau pour les profondeurs.

Nous prenons congé par VHF de nos amis de Shenanigans qui naviguent avec nous depuis Bequia et leur donnons rendez-vous dans la baie de Chesapeake aux USA .


2015.03.17 Mayaguana  22° 19.628 N   73° 01.778 W

Nous atteignons la Abraham’s Bay dans l’île de Mayaguana après 545 milles, parcourues en 4 jours et 35 minutes.
C’est la premières des Bahamas que nous visitons en venant du sud, elle est plus proche de Cuba que de Nassau et fait partie du gropue d’île que les navigateurs américains appellent Far Out…cela dit tout ! On ne rencontre ici que des navigateurs expérimentés, la météo dans cette région est compliquée, avec des coups de vents et des vents contraires par périodes.
Il s’agit d’une île presque déserte, avec quelques dizaines d’habitants, pêcheurs et cultivateurs plus quelques membres de l’administration.
L’entrés dans la baie demande une grande attention, des patates de corail sont disséminées un peu partout à l’entrée. Il faut s’habituer à ce type de navigation, à vue, en observant la couleur de l’eau en fonction de la profondeur. Cela demande de l’expérience, que nous allons acquérir progressivement.
Nous rencontrons 11 voiliers, dont 8 partirons le lendemain. Nous avons l’impression d’être ancrés au milieu de la mer, les récifs coralliens qui bordent le lagon ne se voient qu’à basse mer. La baie est immense, le village se trouve à 3 nautiques du bateau. Nous avons essayé de l’atteindre, mais nous avons rebroussé chemin au bout d’un moment, craignant de ne pas avoir assez d’essence pour le dinghy. Tant pis, nous ferons l’entrée aux Bahamas à Georgetown, dans les Exumas.

Le paysage est totalement différents des BVI. L’île est basse et aride, l’eau dans le lagon va de 1m à 4m de profondeur, sa couleur varie entre turquoise et vert. On ne rencontre que des voiliers de voyages, essentiellement canadiens et US, alors qu’aux BVI il y avait des douzaines de charters.
La faible profondeur des lagons demande une préparation parfaite du parcours. Nous savons que les cartes électroniques Navionics sont pessimistes, nous avons heureusement d’excellentes cartes papier de détail, indispensable dans ces eaux. Sans elles, nous n’oserions pas nous aventurer dans de nombreux endroits parfaitement navigables et fort intéressants.
Nous préparons notre route pour franchir les 188 nautiques qui nous séparent de Georgetown aux Exumas. Un problème technique nous ennuie : lors d’un grain au large des Turks and Caicos, l’enrouleur du génois a rendu l’âme. Nous pouvons le gérer manuellement, et nous le ferons jusqu’aux USA. La platine qui soutient le moteur s’est pliée et nous devons la changer et la renforcer.



2015.03.19 Exumas- George Town- Smoking Island 


188 nautiques sans beaucoup de vent, le motorsailing nous permet d’avancer. Nous entrons dans la Elizabeth Harbour, entre Georgetown et Stocking Island, sur Grand Exuma.
Le chenal d’entré est mal signalé, à l’intérieur des bancs de sable se déplacent et sont mal cartographiés, nous en effleurons un, le sondeur indique 0.00 m… stressant ! La baie est immense, avec des centaines de voiliers, essentiellement US et canadiens. L’endroit est connu, beaucoup de ces bateaux arrivent du nord en décembre et ne bougent lus jusq’en avril, quand la migration en sens contraire débute.
L’eau est cristalline, invitant à la baignade. Nous profitons de cette escale pour nous reposer, lire, ranger.
Sur l’île il n’y a pratiquement pas de production agricole, et c’est le cas de l’ensemble des Bahamas. Presque tout est importé des USA, ce qui renchérit beaucoup le coup de l’alimentation. Beaucoup d’île sont désertes, plusieurs autres sont en mains privées et abrite des villas somptueuses.

Les Bahamas sont fascinantes pour la mer (4500 milles carrés), ses couleurs bleu, vert avec toutes les nuances, ses chapelets d’îles très basses (la hauteur maximale est atteinte par Cat Island, 206 m). Les îles sont très basses, entourées de sable fin et blanc et de récifs coralliens.

Les Bahamas ont un grand intérêt historique pour les navigateurs. En 1492 Colomb arriva pour la première fois dans le « Nouveau Monde ». Il est difficile de savoir s’il débarqua à Samana ou à San Salvator, deux îles des Bahamas, il y a des suppositions bien fondées pour l’une et l’autre.
Quand les Espagnols arrivèrent, les îles étaient peuplées par les Lucayans, qui vivaient essentiellement de pêche et d’agriculture. Ils furent utilisés comme esclaves dans les plantations de Hispaniola, un des premiers épisodes de violence des nouveaux arrivants sur des populations pacifiques et inoffensives.
Les boucaniers et pirates de tout crin trouvèrent dans les Bahamas une excellente base pour attaquer les riches galions espagnols qui rentraient en Europe.
Les Bahamas sont devenues indépendantes de l’Angleterre en 1973, après 300 ans de colonisation.

Nous avons passé 25 jours à Georgetown et nous avons pu connaître l’île en détail. Depuis PITU, ancré en face de Stocking Island, nous nous rendions régulièrement à Georgetown avec le dinghy, en entrant dans le Victporia Lake par un étroit passage avec un fort courant.  Supermarchés, autorités, magasins de souvenirs, restaurants : rien ne manque. Les Bahamas ont un prix d’entrés élevé, 300 USD que l’on reste quelques jours ou 3 mois.
Un des restos les plus célèbres est Peace and Plenty, initialement un marché, par la suite une restaurant avec une cuisine régionale excellente. Chaque jeudi soir un grand BBQ avec musique et dance.

Sur Stocking Island un autre local sympa, le Chat’N’Chill, tous les dimanches matches de volley et cochon de lait au four. La mer vient caresser une belle plage de sable blanc, les raies nagent à quelques mètres de la plage. En traversant l’île on atteint une immense plage déserte, en face de l’océan. Au mouillage règne une activité importante, annoncé par le canal 68 de la VHF : films, fêtes, watertaxi etc























2015.04.05 Blaise y Catherine.












Blaise et Catherine nous Font le plaisr de nous rendre visite depuis la Suisse. Les conditions de navigations n’étant pas idéales lors de la semaine qu’ils vont passer avec nous, nous décidons de parcourir l’île avec une auto de location, en conduisant d’est en ouest. Nous découvrons un bon restaurant, La Fourchette ainsi qu’un bar bien connu, le Santanna’s Bar and Grill, une halte régulière de Johnny Depp.























































Plage et snorkeling font aussi partie du programme, entre autre avec Hank et Caren du Jewel of the Sea (Amel Maramu).

Une des facettes importante de notre vie actuelle est la possibilité de connaître d’autres personnes qui vivent comme nous sur un bateau. Nous avons passé des moments inoubliables avec Hank et Caren, puis Patricia et Ernest, de Maranatha, des Suisses ayant construit leur bateau, un trawler fort sympa, qui ont aussi traversé l’Atlantique et remonté toutes les Caraïbes et allaient au Canada via l’Intercoastal Waterway

















2015.04.13 Lee Stocking Island - Adderly Cut

Difficile de quitter Georgetown, les amis, le confort d’un bon mouillage où nous avions trouvés nos marques.
La première passe franchie a été la Adderly Cut à Lee Stocking Island: pas bien large pour un 53 pieds, Maria l’a franchie de main de maître.

Le mouillage devant une petite plage est sympa mais assez rouleur et surtout soumis à la renverse du courant de marée.

2015.04.13 Staniel Cay - Galliot Cut

La passe de Galliot Cut se fait sans problèmes, elle est sûre et large. Nous mouillons en ace de Big Major Spot, avec sa plage habitée par des cochons « sauvages » qui n’hésitent pas à nager vers les dinghies pour réclamer de la nourriture. Une grande attraction touristique !

En face de la marina de Staniel Cay se trouvent trois petites îles dont une abrite la célèbre caverne « Thunderbird » rendue célèbre par le film homonyme de James Bond. Une quantité fantastique de poissons de toutes les couleurs l’occupent. Fantastique !

Cerise sur le gâteau, un repas dans le petit resto de la marina, très sympa.

2015.04.17 Nassau

Nous traversons le Exuma Bank, plateforme carbonatée datant de plusieurs millions d’années. Toutes ces îles sont entourées par des bancs semblables. Navionics, notre carte digitale, est trop conservative pour la navigation dans ces eaux, il faut impérativement se procurer des cartes papier de détail, qui permettent d’évaluer les risques réels. Evidemment, la traversée de ces vastes étendues donne toujours une certaine appréhension, avec un à deux mètres sous la quille…

Nous avons ainsi atteint Nassau, sans nous y arrêter. Nous avons préféré mouiller près d’un îlot, Athol, afin d’atteindre rapidement la Floride pour profiter de la bonne fenêtre météo.

2015.04.18 Chub

Il s’agit d’une îles avec de luxueuses maisons et une jolie marina. Elle appartient aux Berrys, groupe d’île dont beaucoup en propriété de star comme Shakira et bien d’autres. De nombreux grands bateaux de pêche au gros croisent dans ces eaux, ils vont dans l’Ocean Tongue, en eau profonde, où les espadons sont abondants.

2015.04.19 Bimini

Avec une météo favorable nous traversons le Grand Bahamas Bank jusqu’aux Biminis. Ici aussi, une navigation rigoureuse est de mise, les patates de corail sont assez profondes mais il s’agit de ne pas faire d’erreurs…
Nous mouillons au nord des Biminis, sans entrer dans la marina, afin de repartir tôt le lendemain, pour profiter du vent du sud, parfait pour traverser le Gulf Stream et arriver en Floride.
Ce “fleuve” va du sud au nord avec une vitesse pouvant atteindre 5.5 nœuds et il est très déconseillé de le traverser avec des vents contenant une composante nord, sous peine d’affronter des vagues imposantes.
Après une traversée sans histoires nous entrons dans le port de Fort Lauderdale, Port Everglades, nous descendons quelques milles par l’Intercoastal Waterway et arrivons à la marina de Loggerhead à Hollywood FL.

L’arrivée à la passe de Port Everglades a été très émotionnante, Andrea et German, sœur et frère de Maria, nous attendaient à l’extrémité du môle d’entrée et nous ont suivi par la route jusqu’à la marina.



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